Les allergies alimentaires sont en augmentation dans les pays industrialisés. De nombreux enfants sont touchés, notamment par l’allergie aux protéines de lait de vache, l’œuf, l’arachide et le soja.
Ainsi, près de 2,5% des nourrissons sont allergiques aux protéines de lait de vache. Fort heureusement, avec une prise en charge nutritionnelle adaptée, la tolérance est acquise. En effet, à 5 ans, 92 % des enfants qui ont été allergiques aux protéines de lait de vache supportent/deviennent tolérants aux protéines de lait de vache (PLV). Les allergies alimentaires sont bien souvent à l’origine d’inconfort pour les enfants mais aussi de frustrations, d’inquiétudes, et de découragement pour leurs parents.
Définition de l’APLV
L’allergie est une hypersensibilité du système de défense de l’organisme à certains allergènes présents dans l’environnement. Dans le cas de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV), les allergènes responsables sont les protéines de lait de vache (PLV). (Reportez-vous à la rubrique « A propos du lait »). En moyenne, l’apparition de l’APLV chez un nourrisson se situe au moment du sevrage lors de l’introduction d’un lait infantile.
L’APLV est l’allergie alimentaire la plus fréquente chez le nourrisson. Elle concerne environ 2 à 3% des enfants, et touche, en général, les enfants de moins de 3 ans. Cette allergie peut également survenir lors de l’allaitement, mais ces cas sont très rares.
Les principaux symptômes associés à l’APLV sont dermatologiques, digestifs et respiratoires, et se traduisent le plus souvent par des éruptions cutanées, des vomissements, des diarrhées, une constipation ou encore des sifflements respiratoires.
L’apparition de ces symptômes est très variable dans le temps :
- Ils peuvent survenir entre quelques minutes et 2 heures après l’exposition aux protéines de lait de vache (PLV), c’est ce que l’on appelle la réaction immédiate ou IgE médiées.
- Ils peuvent également survenir plusieurs heures voire (dans certains cas) quelques jours après l’ingestion de lait, c’est ce que l’on appelle la réaction retardée ou non IgE médiées.
Les causes d’apparition d’APLV
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est l’allergie la plus commune chez les nourrissons et chez les enfants car les protéines de lait de vache sont les premières protéines alimentaires à être « en contact » avec le nourrisson. Par ailleurs, les bébés ayant des parents eux-mêmes allergiques aux protéines de lait de vache (ou autre allergie) dans leur enfance, ont plus de risque de développer une allergie alimentaire que ceux sans terrain allergique.
L’APLV au cours de la vie de l’enfant
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) disparait chez plus de la moitié des enfants vers l’âge d’1 an, et chez plus de 4 enfants sur 5 à l’âge de 3 ans. Elle n’évolue pas de la même façon en fonction des enfants.
Votre médecin contrôlera régulièrement si votre enfant est toujours allergique aux protéines de lait de vache. Les recommandations françaises indiquent que le régime d’éviction dure en général entre 6 et 12 mois et peut se prolonger dans certains cas. Attention à ne pas confondre APLV et intolérance au lactose.
Ne pas confondre APLV et intolérance au lactose
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) et l’intolérance au lactose sont des hypersensibilités alimentaires fréquentes chez les nourrissons et les jeunes enfants. Ces deux types d’hypersensibilité ont des symptômes en commun mais sont pourtant différents sur le plan de leur mécanisme d’action.
L’APLV est une allergie alimentaire : le système immunitaire de votre bébé surréagit plus ou moins vite à une ou plusieurs protéines contenues dans le lait de vache. L’intolérance au lactose est une intolérance alimentaire et non une allergie : l’organisme ne peut pas digérer le sucre contenu dans le lait (lactose) car l’enzyme qui lui permet d’effectuer cette digestion est soit en quantité insuffisante, soit absente.
Les symptômes de l’intolérance au lactose sont associés à des ballonnements, des douleurs abdominales, des flatulences, des diarrhées. Les problèmes respiratoires ou cutanés ne sont pas des symptômes d’intolérance au lactose.