L’intérêt du diagnostic précoce
Des médecins référents dans l’allergie ont pu démontrer qu’un diagnostic précoce de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) et une prise en charge adaptée facilitent une évolution simple et rapide des symptômes qui disparaissent progressivement. A l’inverse, un diagnostic tardif de l’APLV pourrait augmenter le risque d’apparition d’autres types d’allergies dans le temps
Les étapes du diagnostic
Aujourd’hui, pour diagnostiquer l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV),
des étapes clés sont à suivre :
Le questionnement médical
Le médecin commence tout diagnostic par un certain nombre de questions relatives à l’enfant (par exemple : alimentation du nourrisson, âge d’apparition des symptômes après la prise du lait, date d’apparition des premiers symptômes allergiques, fréquence, durée), et relatives à sa famille (historique familial).
L’examen clinique
Le médecin procède ensuite à l’examen clinique. Il regarde avec attention la peau du nourrisson ou de l’enfant, écoute sa respiration et examine son ventre.
Les tests diagnostiques cutanés
> Les Prick tests
Les Prick tests sont réalisés sur l’avant-bras de l’enfant. Ce sont des tests rapides et souvent utilisés en tant que premier test pour vérifier la réaction de plusieurs aliments chez l’enfant.
Quelques gouttes de préparations à base de lait ou d’autres aliments sont placées sur l’avant-bras de l’enfant, puis une petite piqûre de l’épiderme est faite à travers cette goutte sur la peau.
Si la peau de l’enfant devient « rouge » et démange dans les minutes suivant la piqûre, cela signifie que l’enfant peut être allergique à la préparation testée. La réaction est alors dite « positive ». Si la peau ne réagit pas, l’enfant peut ne pas être allergique à la préparation testée ou faire preuve d’une réaction allergique retardée.
Les Prick tests sont plutôt utilisés pour rechercher des réactions allergiques immédiates : réactions survenant dans les minutes voire dans les deux heures suivant le contact avec la protéine de lait de vache.
> Les Patch tests
La préparation à tester, qui contient l’allergène suspecté, est appliquée sous un patch collé sur la peau du dos de l’enfant pendant 24 à 72 heures. La lecture se fait 72 heures après la pose en comparant avec un autre patch dit “témoin” qui ne contient pas de préparation. Le test est positif lorsque la peau apparaît plus rouge et plus gonflée au niveau de la zone où la préparation testée a été posée. La comparaison avec un patch témoin permet de lire les résultats car à l’endroit du patch témoin, la peau n’a pas changé d’aspect ni de couleur.
Ce type de tests peut suggérer une APLV malgré un Prick test ou une analyse de sang tous deux négatifs.
Les Patch tests sont plutôt performants au cours des manifestations retardées de l’APLV : réactions survenant plusieurs heures ou jours après l’ingestion de protéines de lait de vache.
Autres types de tests
> Test RAST = Tests sanguins
D’autres tests comme le RAST (RadioAllergoSorbent Test) peuvent être effectués.
C’est un test sanguin qui mesure la concentration des agents spécifiques de défense de l’organisme contre les protéines de lait de vache (PLV). On les appelle les immunoglobulines E. Si le test RAST est négatif, l’enfant peut ne pas être allergique ou présenter une allergie retardée.
> Test de provocation orale (TPO)
L’identification définitive et incontestable de l’élément responsable des anticorps est possible grâce au test de provocation orale. Ce test consiste en la suppression (= éviction) de l’aliment suspecté – ici le lait – pendant une période donnée dans l’alimentation du nourrisson puis la réintroduction de celui-ci. Si des symptômes réapparaissent lors de la réintroduction du lait, on peut alors affirmer que l’enfant est allergique.
Le TPO est généralement effectué à l’hôpital afin d’assurer un encadrement médical pour une prise en charge optimale des réactions au test.